" Je vous fais part d'évènements tels que je les ai vécu. Il n'y a ni critique ni moquerie dans mes propos. Merci à vous tous -amis et famille- de votre soutien dans ce moment de fragilité."

- Celle qui dit : "Je ne regarde pas !!" mais qui a déjà regardé !

- Celle qui me dit : "Tu te tiens plus droite !!!"

- Celle qui me dit : "On dirait qu'il te manque quelque chose !!"

- Celui qui s'avance vers moi en ayant toutes les peines du monde pour garder ses yeux dans les miens et finit par craquer en jetant un coup de l'oeil !!

- Celle qui dit ouvertement : "Alors, fais voir ! " sans complexes !

- Celui qui reste en retrait de sa femme, avec qui je parle, pour tranquillement se rincer l'oeil.

- Celle qui me demande : "T'as pas pensé à lui dire - à "The Chir."- qu'il me garde ce qu'il t'a enlevé !"

Amicalement, Caroline.

Premier jour de ma nouvelle vie !

Je me rappelle que très vaguement de mon retour en chambre. En fait, ce sont les gens autour qui, quand ils parlent, j'enregistre !

Je n'ai fais que dormir ! Petit moment de ridicule : quand "The" Chir. est entré, j'ai dis dans un souffle de réveil : "Encore dodo !" (Comme ma fille au réveil). Il a du penser que l'anesthésie m'avait grillé quelque neurones !! (Rire)

Ce n'est que le soir, vers 17h que j'ai réellement émergé. Juste le temps de dire à mon mari qu'il n'était pas indispensable pour lui de rester plus !

J'ai merveilleusement bien dormi !

Le mercredi, j'émerge vraiment. Eh OUI : je n'ai pas tenue plus longtemps : petit coup d'oeil sous les bandages !

Et là : MIRACLE ! MERVEILLEUX ! SUPER GENIAL ! EPOUSTOUFLANT !! ENORME !!!!!

La seule chose que j'avais en tête : "MERCI, MERCI, MERCI, MERCI, MERCI, MERCI, vous avez gagné mon respect éternel !!"

"The" Chir. passe vers 11h, il me dit que tout s'est bien passé, qu'il m'a retiré 318g et 420g (j'ai oublié, à ce moment là de lui demander, s'il n'avait pas mis le "surplus" de côté, car j'ai une amie que cela intéresserait, hihihihihihihihihihihihihi !!) et que l'intervention avait durée deux heures trente. C'est là qu'il m'a parler de la "partie sociale" de la poitrine (le décolleté) et que le reste était la partie intime ! Je trouve cette expression très juste et jolie. Et croyez-moi sur parole : ma partie sociale est très jolie !!!! Honnêtement, j'avais imaginé des bleus, des cicatrices boursoufflées et pas forcément belles voir pire : les seins pas d'équerre !

Mais, une telle réussite, ben non !!!!

Le plus difficile maintenant ?

Rester calme, ne pas en faire trop, garder la brassière jour et nuit, DORMIR SUR LE DOS !!! Rien d'insurmontable, comme vous pouvez le constater !

A bientôt, Caroline.

J'ai toujours eu une forte poitrine. Bien sûr, à l'adolescence, je complexais et plus tard... c'était mieux ... !

Et puis, la grossesse s'est chargée de les alourdir et les détendre. A tel point que je souffrais d'être seins nus (même pour me déshabiller) et je dormais avec une brassière pour dormir. Je me souviens d'une nuit où une douleur épouvantable m'a réveillé, moi torse nu, mon sein droit s'étirait vers mon aisselle (j'ai cru qu'on me l'arrachait !!!). J'en ai pleuré de douleur et de honte !

Bien sûr, les moments intimes n'étaient pas épargnés. Le moindre touché m'était douloureux ! Qu'elle ironie, une zone érogène devenu zone de non droit !

Evidemment, pas de sport ! Chaque rebond correspondait instantanément à une déchirure !

Tout était fait pour que je devienne une parfaite réplique de Bouddha !

Mais, le "bistouri" m'effrayait bien plus que de supporter les douleurs.

L'évènement déclencheur ? Je jouais avec ma fille au ballon et je n'ai pas pu courir derrière elle ! Moi, "Maman Tigre" je ne pouvais protéger mon petit !! Non !!! Honte et ras-le-bol mélangé, je me renseigne auprès de ma gynéco pour qu'elle me conseil un chirurgien ! Je vous passe les détails, mais le première que j'ai vu : "Nip-Tuck" ! Il n'a rien compris, tant pis !

C'est ma généraliste qui m'a orienté vers "The" chirurgien ! Je prends rendez-vous. Il m'écoute, me conseil, m'explique, prend le temps !!!! En sortant, je sais où je vais, qu'elles sont les risques et les avantages. Et surtout, il me laisse le temps de réflexion ! Nous nous sommes vus 3 fois par choix personnel. Et au dernier rendez-vous : Moi : "Alors ?" ; Lui : "Je vous opère le 22 janvier !" Houaou !!!!

J'ai passé les onze jours, qui nous séparaient de "The" date, a me battre contre de vieux fantômes qui en ont profités pour se faufiler. Pour faire court, rapport à Maman qui est décédée d'un cancer du sein quand j'avais 6ans.

Je suis rentrée à la clinique le lundi soir, calme et détendue. J'ai rarement ressenti une telle quiétude. Je suis sûre de moi. J'ai réfléchi autant qu'il m'a fallut. Du coup, je suis presque pressée d'être à demain. Le personnel est entourant mais pas étouffant. Je me sens protégé, en sécurité. Je dors comme jamais. Le lendemain, à 7h, l'infirmière vient me préparer. Je suis calme comme Bouddha ! Je la laisse m'emmener en salle d'attente puis en salle d'opération. Là, je croise, pour un temps très court, "The" Chir. Il a un regard concentré, je suis encore plus rassurée. Il repasse les dessins pré-ops. Le masque sur mon nez, plus rien !

Amicalement, Caroline !

  2008 va être très intéressante !

Je me dois tout d'abord de me présenter : je m'appelle Caroline, 33ans, mariée et maman (mais ma vie privée ne fait pas l'objet de ce blog !). Je vie dans le sud-ouest après avoir beaucoup bougé en France. L'élément déclencheur de ce blog ? Une réduction mammaire espérée depuis des années et enfin faite le 22janvier 2008.

Vous allez pouvoir constater comment un évènement aussi banal qu'une intervention chirurgicale, sans grand risque, peut engendrer des réflexions très poussées ! Surtout chez moi !!!

J'aimerais avoir votre avis sur ce que j'écris. Que vous soyez d'accord ou pas, je suis ouverte à toute discussion.

La raison de ce blog ? Parce que je pense que le libre échange est la base d'une vie équilibrée ! Que vous ne soyez pas d'accord avec moi, ne veut pas dire que nous ne pouvons pas nous parler ! Et je pense que la communication est la plus belle invention que l'homme ait pu créer. Faut-il encore la maîtriser...

Alors, échangeons, communiquons et par pitié : les Nihilistes (amoureux du rien) restez chez vous !

Amicalement, Caroline.