Enfin, mon esprit se calme. Mes soucis ne sont pas tous résolus, mais l'ouragan est passé. Il me faut trouver mes nouvelles marques. Vous allez rire, mais j'ai mûri. Ma vie a basculé dans la vie d'adulte. Aujourd'hui, j'ai fais le deuil de mon passé (enfin, j’y travaille !!) et je regarde la Caroline que j’étais, droit dans les yeux !! Aujourd'hui, je veux faire les choses bien et les faire à ma manière. J’ai le sentiment de faire mieux la différence entre rêve, fantasme et réalité. 

Je comprends que l'on puisse trouver cela rapide. Mais à 33ans, je trouve plutôt qu’il était temps que je me sente femme, vous croyez pas ?? Et c'est vrai, je n'ai pas eut le temps d'envoyer des e-mails, au monde entier, pour expliquer le changement ! 

Je me rends compte que mes rapports aux autres sont différents. Les échanges sont différents, je me sens plus à l’aise et j’arrive même à faire de l’humour avec des personnes que je ne connais pas !!!

Bien sûr, tout ceci à un prix et comme disaient nos grands-parents : « on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs !! » Je suis désolée des contrariétés que mon changement a pu engendré, mais je n’ai plus le droit de me mentir !

Je me fais vraiment l'impression d'être un papillon sorti de sa chrysalide. La Clinique fut ma nymphe. En fait, je suis née trois fois !! Une : du ventre de Maman. Deux : en donnant la vie à ma fille. Et trois : à la Clinique.

J'ai des projets qui me tiennent à coeur. Je les fais avancer à leurs rythmes (ou au mien). La vie me semple plus douce, comme une fin de journée d'été, où la chaleur est retombée, après une douche, pelotonnée sur mon fauteuil, dans le jardin, une tasse de café à la main ! J'ajouterais juste un fond musical à ce tableau : "Rassemblement" d'Yves Savard ou Lynda Lemay ou J.J. Goldman bien sûr ! Ou encore du Classique, mais pas Mozart !!! (Je ne le supporte pas, c'est pour moi, comme des ongles sur un tableau noir !! J'ai dû être une de ses nombreuses maîtresses bafouées, allez savoir ?)

 Amicalement, Caroline.

Un homme installe son ordinateur pour la première fois.

Sa femme à ses côtés, ils doivent choisir un mot de passe.

L'homme, sûr de lui, tape : PENIS.

La femme éclate de rire à la réponse de l'ordinateur : TROP COURT !!!

<formulas>

Amicalement (et sans rancune...) Caroline.

          Je me suis rendue compte d'une chose : mon corps reflète mon état d'esprit ! Je marchais en longeant les murs, mes épaules en avant, le dos courbé et fuyant les regards. Mes douleurs dorsales ont bien essayées de me faire réagir. Mais, je ne les écoutais pas !

Et un jour, cette petite voix dans mon oreille m'a dit : " Arrêtes de t'excuser d'être là !!! "

Je me suis regardée dans la glace. Eh MINCE, c'est vrai !!! Je m'excusais en permanence d'y être !!! Voulant me rentrer à l'intérieur pour ne pas "déranger" !! Même joliement habillé, je me sentais honteuse !! Alors, quand cette petite voix m'a dit : " Montre toi, t'es jolie ! Tu veux être une femme, sois le !!! Tu peux, vas-y !!! "

          Depuis, je me tiens droite, je souris, je regarde les gens dans les yeux et je m'amuse de parfois de les troubler !! Même si quelques unes trouvent que je "profite" un peu trop de ma "partie sociale", tant pis !! Enfin, je me reconnais !!

Quand je croise mon reflet, je vois une jeune femme dans la trentaine, avec de jolies sillons au coin des yeux. Je crois pouvoir dire que je m'aime !! Enfin !!!

Amicalement, Caroline.

          Il faut bien l'avouer, nous avons tendance à toujours nous plaindre !! Le moindre petit coup dure, voir même la moindre contrariété et nous nous disons : "Normal, j'ai pas de chance !!"

Mais, si la CHANCE n'existait pas ????

Et si notre quotidien n'était que le reflet de nos actes, ou de notre manque d'actes ? 

          Il est facile de se plaindre, de se positionner en victime et se conforter dans ce rôle imposé. Mais, ne pas écouter la fanéantise ou la facilité n'est pas donné à tout le monde. Je suis profondément admirative de ces femmes et ces hommes, qui malgré un handicap physique, fond des explois époustouflants ! Quelle belle preuve d'intelligence que de se dépasser soi-même. Ne pas s'abandonné à la facilité. Ce dire que les choses imposées ne sont ni méritées, ni définitives. 

Vivre heureux, qu'est-ce que c'est, si ce n'est être bien avec soi-même ??

          Déjà, dans un premier temps, si nous arrêtions de nous plaindre ? Regardons autour de nous : ceux qui apprennent leur état maladif, ceux qui se retrouve brutalement seul avec des enfants en bas âges, ceux qui deviennent handicapés à vie, ceux qui voient un proche mourir à petit feu, ceux qui sont emprissonnés au fond d'une jungle depuis des années, ceux qui perdent tout dans une catastrophe climatique, ceux qui se font violer, ceux qui doivent réapprendre à vivre sans un enfant... etc, etc, etc... Je pourrais remplir dix milles pages.

RELATIVISONS !!

          Est-il bien correct de se plaindre par ce que nous n'avons pas eut telle chose ou pour un tout petit "bobo" qui guérira rapidement ? Dire que nous avons mal à nos proches, oui ! Mais, ne pas se positionner comme la misère du monde incarnée !

          La souffrance, je connais ! La dépression, je connais ! Le sentiment d'impuissance, je connais ! L'envie de mourir, je connais ! La solitude, je connais ! La mort, je la connais !! Mais si nous prenons les évènements comme la fin de tout, nous n'avancerons pas !

Comment pourrais-je dire : "Vas-y fonce !" à ma fille, si je ne le fais pas moi-même ??

Je crois que tout ceci est lié à notre incapacité à dire aux gens qu'on les aime. Quand on dit cela à quelqu'un, on le rend plus fort. C'est comme lui dire : "J'ai confiance en toi !" On se sent plus solide. On se sent exister !! Il vous suffit d'un regard d'amour pour vous sentir invincible ! Et surtout, osons dire quand on va bien !!! C'est très agréable aussi ! Sans compléxer ! Sans se dire qu'on n'a pas le droit ! J'ai l'impression de choquer quand je dis : "Ca va, vraiment !" Mais, bien sur, si on creuse un peu, on trouve toujours un petit "bobo" qui traine. Mais, il faut se dire qu'on vit très bien avec un petit bobo ! Je ne vais pas passer ma vie à me plaindre de l'absence de ma mère ! Même ça reste, pour moi, épouvantable !! Je n'oublis pas que je suis en vie et que je ne veux rien regretter !!!

Amicalement, Caroline.

          Je n'ai pas encore conscience de mon nouveau physique. J'ai perdu 10kgs (définitivement) et ma réduction mammaire m'a fait perdre environ 750g d'un coup. Ma silhouette a donc changé, j'ai plus de facilités pour m'habiller et mon reflet commence a ne plus m'effrayer. De plus, je fais du vélo d'appartement et mes jambes commencent à être plus présentables !! Plus les abdos pour lutter activement contre un ventre un peu trop confortable !!! (Ou l'art de transformer de la mousse au chocolat en tablettes !!!)

Et malgré tous ces efforts, mon physique imaginaire est encore gros et moche !!! Vous savez que nous avons tous un "physique imaginaire" et un "physique réel" ??

La différence ? Je vous explique :

               Le Physique Imaginaire :

          C'est celui que l'on ressent. Celui qu'on se crait quand, par exemple, on ferme les yeux et on se passe les mains sur soi (très bon exercice pour l'estime de soi, si je peux me permettre). C'est le physique que l'on se donne dans nos rêves. Mais également, celui que l'on croit offrir aux regards extérieurs.

                      Le Physique Réel :

          C'est celui que l'on obtient dans le miroir. Celui que tout le monde voit !

          Reste à nous de faire en sorte d'être en accord entre notre physique réel, celui que l'on imagine et celui dont on rêve !

(Petit exercice pour voir où vous en êtes : donnez-vous une note, sans être trop sévère ou gentille !!)

Votre physique rêvé : "le parfait", donc 10/10.

Votre physique imaginaire : "l'irréel", pour moi : 5/10.

Votre physique réel : "le vrai", pour moi : 7/10.

          Peut-être devrais-je passer plus de temps devant ma glace ... Mais, il y a un truc qui marche bien, ce sont les compliments de votre entourage !!! Parce que, comme je vous ai déjà dit : "On se construit dans le regard des autres !"

D'autant plus, quand votre corps a subit un grand changement et que vous n'en êtes pas trop sûr !! A bon entendeur...

          Mais, je dois avouer que ça fait du bien de sentir son corps ! Et pour cela, il n'y a que le sport qui produit cet effet !!! Plus vous faites travailler vos muscles (heu, pas comme Rambo, quand même !!!), plus vous vous débarrassez de la graisse qui les entour et plus votre corps est réactif !!! Si vous devez courir, il n'y a pas a réfléchir, vous le faites. Vous devez produire un effort, vous pouvez compter sur vos capacités (toutes proportions gardées !!). C'est bon de ressentir son corps !

D'autant plus, quand vous avez pesé 90kg et que vous les avez plus subit qu'autre chose ! Bien sûr, je ne crache pas sur les femmes de ce poids, c'est juste que je ne me sentais pas bien à ce moment là ! Je comprend tout à fait que l'on puisse se sentir bien, heureuse et épanouie à ce poids et même au-delà ! Moi, je ne l'étais pas, c'est tout !

          De plus, plus je maigris (pas comme Kate Moss, non plus !!!) plus j'ai de l'énergie !

          Plus j'ai de l'énergie, plus j'ai envie d'en dépenser !

          Plus je dépense le l'énergie, plus les autres ressentent cette énergie positive !

          Et plus j'ai plaisir à échanger ! Et que c'est bon d'échanger... Je ne parle pas que du sexe !!

Alors, Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs : ECHANGEONS !!

Amicalement, Caroline.